Crise des prix de la bière au Cameroun : ce qu’on ne vous dit pas

[Economie] La hausse des prix de la bière au Cameroun fait débat. Entre réajustement commercial et accusations de spéculation, les autorités et les brasseurs s’opposent, tandis que les consommateurs paient le prix fort.

Crise des prix de la bière au Cameroun : ce qu’on ne vous dit pas

Des ajustements controversés

Le 1er novembre 2024, Boissons du Cameroun (SABC) a instauré des frais de chargement pour rééquilibrer la filière brassicole. Ces frais de manutention et contrôle concernent les bouteilles consignées et ajoutent 600 Fcfa au prix du casier de 12 bières ou alcools mix. Conséquence : le prix conseillé de 700 Fcfa la bouteille grimpe à 750 Fcfa chez certains détaillants.

Cette hausse fait réagir le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, qui a ordonné des inspections. Des dizaines de débits de boissons ont été mis sous scellés pour non-respect du prix fixé, et le ministre rappelle que toute révision doit être homologuée.

Un bras de fer entre le gouvernement et les brasseurs

Le ministre du Commerce reste ferme : les nouvelles conditions commerciales de la SABC ne justifient aucune augmentation pour les consommateurs. "Les relations contractuelles avec les distributeurs ne concernent pas le prix public", déclare-t-il. Pour sa part, la SABC affirme que sa politique protège le pouvoir d'achat tout en soutenant l'économie camerounaise.

Un malentendu persiste : beaucoup de détaillants ne comprennent pas les détails de ces réaménagements. En effet, une réunion avait pourtant eu lieu le 15 octobre 2024 à Douala entre producteurs, distributeurs et détaillants. Les ristournes ont été revues de 250 à 372 Fcfa par casier, offrant un bénéfice de 145 Fcfa par casier vendu. Mais la confusion reste palpable.

Vers un apaisement ou une escalade ?

Pour apaiser les tensions, Guinness Cameroon S.A. et la SABC se disent prêtes à collaborer avec les autorités pour assurer que leurs décisions ne pèsent pas sur les consommateurs. "Notre engagement est de maintenir la stabilité de la filière", affirme Stéphane Descazeaud, directeur général de la SABC.

Pour le moment, la situation demeure tendue. Les consommateurs espèrent une issue rapide, tandis que le secteur brassicole, vital pour l'économie, reste sous pression.

Ce qu’il faut retenir
  • 🍻 Hausse des prix de la bière à 750 Fcfa dans certains bars.
  • ⚖️ Le gouvernement réprime les hausses non homologuées.
  • 📊 Brasseurs et distributeurs ont des accords sur les ristournes.
  • 💬 Malentendu persistant malgré les négociations du 15 octobre.
  • 🤝 Brasseurs ouverts à collaborer pour stabiliser les prix.

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