Corruption : nouveau report dans l'affaire Glencore, l'Afrique attend des révélations

[Actu-Afrique] Le procès du scandale Glencore, initialement prévu ce 8 octobre 2024, est une nouvelle fois reporté. En jeu, des millions de dollars de pots-de-vin et des révélations attendues.

Corruption : nouveau report dans l'affaire Glencore, l'Afrique attend des révélations

Un scandale international de corruption

L'affaire Glencore, impliquant des pots-de-vin de 79,6 millions de dollars US, s’étend sur une demi-douzaine de pays africains dont le Nigéria, le Cameroun, la Guinée équatoriale, la Côte d’Ivoire, le Sud Soudan et la République démocratique du Congo. La multinationale est accusée d’avoir corrompu des fonctionnaires du secteur pétrolier pour obtenir des contrats et éviter des audits, un stratagème qu’elle a avoué avoir utilisé pendant plus de dix ans.

En 2022, Glencore a été condamnée aux États-Unis et au Royaume-Uni, reconnaissant ces pratiques illégales. Le procès actuel devait apporter des réponses, notamment sur l’identité des hauts responsables africains impliqués.

Le Cameroun dans l’attente de révélations

Au Cameroun, ce procès est particulièrement suivi, car il pourrait révéler les noms de responsables de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) et de la Société nationale de raffinage (Sonara) impliqués. Pour l’instant, aucune identité n’a été confirmée, et les Camerounais restent en attente de ces informations cruciales.

L’audience prévue ce 8 octobre à Londres a finalement été reportée au 9 octobre. Selon l’avocat Akere Muna

« l’affaire contre Alex Beard et six autres personnes dans le scandale de corruption Glencore a été renvoyée. Il est peu probable que des avancées significatives aient lieu demain. Une nouvelle date sera fixée ».

Les enjeux du report

Ce énième report du procès soulève des questions sur les raisons de ces décalages répétés. Pour certains observateurs, cela pourrait être une tactique de Glencore pour minimiser l’impact de ses révélations en échelonnant les audiences. 

Quoi qu’il en soit, les attentes restent élevées, notamment du côté des pays africains où des réformes du secteur pétrolier pourraient être en jeu, selon l’évolution de ce procès.

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