La Commission camerounaise des droits de l’homme (CDHC) presse le ministère de la Défense de réagir face aux allégations de torture visant Longue Longue, musicien renommé, accusant les forces de sécurité. Une enquête est en cours pour établir les faits et prendre les mesures nécessaires.
Les faits remontant à 2019 refont surface à la veille d'une évaluation de l'État camerounais
La Commission des droits de l’homme du Cameroun a récemment saisi le ministre de la Défense dans le cadre de l’affaire de torture impliquant le musicien Simon Longkana Agno, connu sous le nom de Longue Longue. Ce dossier, porté à l’attention publique par une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, soulève de graves accusations contre des membres de la sécurité militaire de la région du Littoral. Ces faits, bien que survenus en 2019, suscitent de nouvelles réactions à un moment où le Cameroun est attendu devant le Comité des Nations Unies contre la torture les 13 et 14 novembre prochains.
Une demande de clarification des mesures par la Commission
Dans une correspondance datée du 24 octobre 2024, le professeur James Mouangue Kobila, président de la CDHC, a appelé le ministère de la Défense à répondre aux préoccupations de l’organisation. La CDHC demande que des informations sur les mesures prises pour identifier et sanctionner les auteurs de ces actes soient communiquées, ainsi que sur l’éventuelle indemnisation de la victime. La Commission rappelle également que le Cameroun a pour habitude de réagir de manière systématique et rapide aux violations des droits humains.
La réponse du ministère de la Défense
En réponse, le capitaine de vaisseau Atomfack Guemo Cyrille Serge, Chef de Division de la Communication du Ministère de la Défense, a assuré qu’une enquête approfondie est en cours pour déterminer les responsabilités dans cette affaire. Le ministère souligne que cette enquête permettra de tirer les conséquences appropriées, conformément aux lois en vigueur au Cameroun.
La Commission des droits de l’homme, mandatée pour la protection et la promotion des droits humains, rappelle l’importance de la prévention de la torture et des traitements dégradants dans le pays. La transparence demandée par la CDHC est perçue comme cruciale dans le contexte actuel, à l’approche de la présentation de l’État du Cameroun devant un comité international.
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